
L’histoire du Massage 1/3
Avant Jésus Christ à l’Antiquité :
On connaît tous le mot « massage ». On sait tous ce que ce mot représente, le touché, la détente musculaire, la relaxation. En réalité un massage c’est un peu plus complexe. Un massage c’est un ensemble de techniques exécuté bien souvent par les mains dans le but du bien être de la personne et dans certains cas vise à améliorer la santé. Ces manœuvres touchent différents tissus, selon leurs objectifs. Elles peuvent atteindre et créer un effet sur la peau, les muscles, les tendons et les ligaments.
Le terme « massage » est apparu dans le vocabulaire français au IX° siècle. Cette pratique est tellement ancienne que son étymologie reste incertaine. Il viendrait du Grec « massein », de l’hebreu « mashesh » et de l’arabe « mass » qui signifie « palper », « pétrir », « presser légèrement ».
Le massage existe depuis des milliers d’années. C’est l’une des thérapies les plus anciennes. Les premiers écrit traitant cette pratique vient de Chine, et remontent à 3 000 ans avant Jésus Christ. Des techniques datent il y a plus de 6 000 ans, comme le massage ayurvédique. En Europe se sont les Grecs qui développent le massage il y a environ 2 000 ans.
Le massage a été employer pour soigner tout au long de l’histoire (avant même les premiers écrits). Nous avons un instinct naturel dans le fait de frotter un point endolori ou une douleur pour se sentir mieux. Les différentes cultures à travers le monde ont été inspirées pour développer différente formes de massage.
A l’Antiquité
Les Grecs et les Romains utilisaient le massage pour préserver la santé et favoriser la guérison. Les médecins Grecs et Romains prescrivaient des massages après une batailles en raison de leurs pouvoirs reconstituant. En effet, ceci accélérer la convalescence, régénérer le corps ou pouvait soulager des douleurs (souvent après les jeux de gladiateurs). D’ailleurs, Homère écrivait au sujet d’un mélange d’huiles utilisé pour les massages 1 000 ans avant Jésus-Christ. De même, le père de la médecine moderne, Hippocrate, conseillait de prendre des bains aromatiques et d’avoir un massage parfumé régulièrement pour maintenir une bonne santé. Ceci était basé sur ses recherches pour les bénéfices d’un massage quotidien. Dans les gymnases et dans les palestres, il était de tradition de faire suivre un bain d’une bonne friction avec des huiles. Les masseurs étaient sollicité également pour certains traitement médicaux et pour soigner des troubles variés.
Le massage Ayurvédique
Le massage Ayurvédique date de 6 000 ans. Ce massage vient d’Inde, le plus connu, c’est un des massages les plus ancien. En sanscrit « ayur » signifie « la vie » et « veda » signifie «la science» ou « la connaissance » désignant la médecine traditionnelle indienne. Le terme ayurveda exprime « la connaissance de la vie ou de la longévité ». Ce massage est donc une branche entière de l’ayurvéda au même titre que le yoga, la phytothérapie, l’aromathérapie ou la diététique ayurvédique.
La vision ayurvédique
La médecine ayurvédique est bien plus qu’un système de santé, mais un art de vivre à part entière en Inde. Cette pratique entretien au mieux l’ensemble de notre corps et de notre esprit. Le massage est considéré comme une thérapie corporelle essentielle pour l’hygiène de vie au quotidien. Le massage quotidien du bébé et de sa mère sur une longue durée est courant en soin post-natal. Les enfants sont aussi encouragés très jeune à masser les autres membres de la famille.
En France, le massage ayurvédique est considéré comme un simple outil de bien-être, de détente et de relaxation et non comme un massage thérapeutique. L’ayurvéda considère que l’infiniment petit (l’Homme, molécule) est régi selon les mêmes principes que l’infiniment grand (galaxies). En observant la nature, les Sages indiens ont découvert cinq éléments : l’éther (ou l’espace), l’air, le feu, l’eau et la terre. Ils en ont déduit que ces états de la matière, présents dans la nature, l’étaient également dans l’être humain.
La médecine ayurvédique
Chez l’Homme, ces cinq éléments constituent trois doshas ou humeurs biologiques (dosha vata, dosha pitta, dosha kapha) dont la combinaison est unique pour chaque individu. Lorsque ces trois doshas sont équilibrés, l’individu est en bonne santé. En revanche, un déséquilibre peut mener à terme à la maladie. Le massage ayurvédique travail principalement a l’harmonisation des cinq formes de vata et du prana pour rééquilibrer les doshas perturbés. C’est un soin exécuté à l’aide d’huile, qui régule l’énergie et permet de retrouver cet équilibre.
On distingue 4 techniques différente pour le massage Ayurvédique :
- L’Abhyanga : pratiqué sur tout le corps par pétrissage et pression sur des point très spécifique, détend profondément.
- Le Vishesh : très tonique pratiqué sur tout le corps en pression glissées, plutôt dynamisant.
- Le Kan-Su : pratiqué sur le pied sur les principes de la réflexologie en utilisant un petit bol, il détend en profondeur le corps et l’esprit.
- Le Shirodhara: pratiqué sur le haut du buste, la tête, le visage, un trajet spécifique d’un filet d’huile chaud et des pressions sur le crâne apporte une détente complète du corps et de l’esprit.
Les textes indiens sur la médecine Ayurvédique date environs de 1800 avant J-C qui décrivent le massage. Il y a beaucoup de références dans le vieux testament de la bible à la pratique de personne étant « ointes avec de l’huile », en particulier après un long voyage.

La Réflexologie Plantaire Traditionnelle
En Chine, il y a 5 000 ans, la Réflexologie Plantaire voit le jour, c’est un massage des pieds utilisant des points stratégiques. La civilisation ancestrale égyptienne connaissait également cette médecine traditionnelle. Une fresque retrouvée dans le « tombeau des médecins » du vizir Ankhmahor, datant de 2 300 avant notre ère, représentait déjà des personnes manipulant des pieds. Chaque organe est représenté par une zone de la voûte plantaire. En stimulant manuellement ces zones réflexes, il est donc possible d’agir sur les organes ou les fonctions qu’elles représentent. Cette technique de digitopression soulage le corps par le pied.
Le massage Tui Na
Le massage Tui Na est un massage thérapeutique chinois. Tui signifie « pousser » et Na, « saisir ». Ce sont les 2 types de manipulations les plus couramment utilisées dans ce massage. Son but est de détendre les muscles et de faire circuler correctement le Chi (énergie vitale).
Il arrive que le terme Anmo, signifiant « appuyer » (an) et « frotter (mo), soit relié au mot Tui Na. Effectivement, ces 2 mouvements sont également à l’origine de l’approche. Le massage Tui Na diffère des techniques de massage occidentales, surtout à cause du concept énergétique sur lequel il repose (harmonisation du Chi), mais également en raison de la multiplicité des types de manipulations.
En effet, le praticien utilise une grande diversité de techniques variant selon les zones à traiter, le genre de déséquilibre, l’âge et la constitution de l’individu. Le thérapeute compte donc sur plus de 300 manipulations différentes, rigoureusement classées selon leur forme, leur force et leur fonction. Il les exécute généralement avec ses membres supérieurs ( doigts, paume, main, poignet, avant bras ou coude), mais il arrive qu’il utilise ses genoux, ses pieds, voir son crâne. Selon nos critères occidentaux, le Tui Na se classerait dans la catégorie des massage plutôt dynamique.
Le Shiatsu Traditionnel
Le Shiatsu est un massage d’origine japonais vieux de 4 000 ans. Cette discipline s’est réveillé dans la médecine populaire en extrême Orient. Elle n’a acquis que récemment un nom et une reconnaissance comme thérapie à part entière. En Japonais, shiatsu signifie « shi » (doigts), et « atsu » (pression). Souvent on pense que le shiatsu dérive de l’acupuncture, hors c’est tout le contraire. En effet le touché est la forme la plus instinctive. On peut supposer que les méridiens et leurs points ont été frictionnés et pensés bien avant qu’ils ne soient stimulés par les aiguilles de pierre trouvées dans les sites néolithiques de Chine il y a plus de 8 000 ans.
Le Japon a une étroite relation avec la Chine. La médecine traditionnelle chinoise fut introduite au Japon au VI° siècle ap J-C. Dans la médecine traditionnelle japonaise sont introduits et adoptés les théories de l’énergétique, la cartographie des méridiens, l’acupuncture, et les divers concepts de médecine orientale connus aujourd’hui. Le Shiatsu qui vient du Japon est une technique de pression sur des points de méridiens exécuté avec les mains ou les doigts, afin de faire circuler et d’équilibrer l’énergie vitale (le Chi).
En médecine asiatique le corps est considéré par une boule de circuits d’énergie, lorsque cette énergie circule mal, il faut la régulariser afin d’éviter l’apparition de tensions, blocages musculaires, articulaires ou pire. En fonction du problème, le thérapeute fera appel à d’autres techniques (pétrissage, rotation des articulations, étirement ou vibration) afin d’éliminer les blocages, de stimuler les points faibles et d’activer les forces naturelles d’autoguérison. La disparition de la douleur indique que le flux d’énergie se remet à circuler correctement. Puisant dans la sagesse traditionnelle chinoise, le shiatsu envisage la santé de l’être humain dans sa globalité : physique, psychique et mentale.
Le massage Tibétain Kunyé
Le massage Tibétain Kunyé est vieux de 3 900 ans, comme l’atteste le « Bum Shi » texte le plus ancien de l’approche tibétaine. Il est aussi appelé massage tibétain Kunyé vient du Tibet. Il vient d’une tradition très lointaine et consiste à établir l’harmonie entre le corps et l’esprit. La pratique du Kunye remonte à l’âge de pierre, au cours de laquelle les points sensibles du corps ont été stimulés par de légères pressions avec les pierres taillées. Il se base essentiellement sur le rééquilibrage énergétique du corps humain. Cette technique de massage oriental se fait sur trois phases : le Ku, le Nye et le Chi.
Les phases Ku, Nye, Chi
La première phase , appelée Ku est l’application d’un beurre clarifié ou d’une huile sur tout le corps. Ensuite, il y a la phase Nye qui travaille les points d’acupréssion à l’aide de la digitopression et d’un massage par la vibration du son. Lors de cette deuxième phase, le praticien effectue des frottements et des pétrissages au niveau de la peau et de divers muscles . Enfin, la phase Chi consiste à utiliser de la farine de pois chiche, participant à la purification de la peau.
L’enchaînement du massage Kunyé
En première partie le praticien exerce un massage très tonique, uniquement manuel. La deuxième partie de la séance consiste en un massage à l’aide de petits balluchons tièdes remplis de sels, de minéraux et de cristaux et chauffés à l’huile essentielle. La troisième étape du Kunye est destinée à s’occuper des pieds, à l’aide d’un accessoire appelé bol de Kansu. Enfin, dans la quatrième et dernière partie de la séance, le praticien va utilisé des bâtons de massage en cristaux qui serviront essentiellement à stimuler les différentes parties du corps.
Une séance de massage tibétain s’achève toujours sur ce qu’on appelle un massage par le son de bol chantant. La résonance va vibrer jusque dans les tissus et les cellules du corps. Elle va durer quelques secondes, le temps de permettre à l’énergie émotionnelle et physique du patient d’être en phase. C’est notamment recommandé pour apaiser l’état de stress, mais aussi pour tonifier et exfolier la peau pour qu’elle retrouve sa douceur. Le principal but d’une séance étant toujours de ré-harmoniser le fonctionnement du corps avec celui de l’esprit. En effet, après une séance de Kunye, on se sent revigoré et profondément relaxé car les différentes énergies circulent convenablement.
Le « Nei Jing »
La première référence au massage figure dans le « Nei Jing » ou Le classique de médecine de l’Empereur Jaune. C’est sans doute le plus ancien livre médical connu. Écrit environ en 2700 avant Jésus-Christ en Chine, il est divisé en deux partie. Le Su Wen (questions de base), rédigé sous forme de questions-réponse mettant en scène l’Empereur Jaune et différents médecins de la haute antiquité et le Ling Shu (poinçon sacré), qui est l’ancêtre de l’acupuncture.
Cet ouvrage propose les conceptions de la médecine chinoise sur la maladie, les médicaments, le diagnostic, le traitement, et notamment les techniques de massage et leurs utilisation. C’est un mélange de philosophie, de médecine et de religion. Son influence sur la médecine chinoise a duré plus de 2 000 ans.
L’auteur serait Huangdi, également connu sous le nom de « L’empereur Jaune », bien que son auteur ait été mis en doute. Il est difficile de déterminer si il a réellement vécu. On l’a surnommé le « père mythique de la médecine chinoise ». Les historiens modernes le relèguent à la légende, alors que certains historiens chinois le classent comme le troisième des cinq premiers dirigeants chinois et lui attribuent la période de 2697 à 2597 avant Jésus-Christ.
Le massage Thaïlandais
Le massage Thaïlandais date de 2 500 ans ,à la suite de l’arrivée en Thaïlande de médecins et de moines bouddhistes venus de l’Inde, et plus précisément le docteur personnel et ami de Bouddha qui a créé un massage pour les moines.
Traditionnellement, l’art du massage thaïlandais était transmis oralement de maître à élève, dans les temples bouddhistes et dans les familles. Certains précurseurs l’ont fait connaître en Europe à partir des années 1960. C’est vers la fin des années 1980, avec la résurgence des approches traditionnelles, et la parution, en 1990, du premier ouvrage rédigé en anglais sur le sujet, que le massage thaïlandais s’est répandu en Occident.
Un nombre croissant de professionnels de la santé se sont rendus en Thaïlande pour l’étudier et ont, par la suite, fondé diverses écoles. Comme un traitement thérapeutique, dans ce pays, il se pratique entre autres dans les hôpitaux.
La technique consiste à étirer, pétrir, presser… avec des techniques qui travaillent sur les lignes d’énergie du corps et des techniques de réflexologie, ainsi qu’une attitude de méditation et de recueillement qui permet au thérapeute d’être intuitivement en contact avec son patient. Le praticien utilise ses paumes, le bout de ses doigts, ses pieds et ses genoux. C’est donc un massage plutôt énergétique.
Par ailleurs, selon les praticiens, les manipulations, les exercices d’étirement et une attention particulière portée à la respiration favorisent la circulation sanguine et lymphatique et l’élimination des toxines. Le massage aide aussi à libérer les tensions musculaires et les blocages énergétiques, et redonne au corps souplesse et mobilité. L’effet relaxant du massage thaïlandais apaise le mental et induit un état de bien-être général, autant physique que spirituel.

Le massage Amma
Au Japon, le massage « Amma » utilise une variété de techniques de pression, de friction et d’étirement. « Amma » (parfois écrit anma) est un terme traditionnel qui signifie massage en japonais. Il tire son origine du terme chinois « Anmo ». C’est son équivalent et que l’on utilise depuis des millénaire pour décrire la technique de massage pratiquée en Chine.
La technique du massage Amma
Ce massage est une approche énergétique millénaire basée sur les principes des médecines traditionnelles japonaise et chinoise. Il combine plusieurs techniques corporelles qui s’apparentent à la réflexologie, au shiatsu, au massage suédois et à la chiropractie.
En exerçant une série de manœuvres sur 148 points spécifiques situés le long des méridiens, des muscles et des articulations. Il a pour but d ‘éliminer les blocages énergétiques et de prévenir et maintenir la santé. En plus d’être stimulant, il permet d’atteindre un état profond de relaxation et de bien être intérieur. Le massage Amma complet se pratique sur tout le corps, en position couchée.
L’histoire de la thérpie Amma
Les expressions massage Amma, thérapie Amma et technique Amma s’emploient donc couramment pour nommer la technique du massage. Il y a près de 1300 ans, le massage amma vient de Corée, avant de s’implanter au Japon. Au XVIIIe siècle, l’État japonais a réglementé la profession qui était enseignée dans des écoles spécialisées presque uniquement à des aveugles. Après la guerre de 1945, les américains ont banni son exercice. Cependant, le massage Amma réapparaît plus tard pour devenir aujourd’hui la forme la plus populaire au japon.
Tina Sohn
Tina Sohn, maîtresse en massage Amma d’origine coréenne, a renouvelé l’intérêt pour la pratique en Occident. En 1976, elle a mis sur pied, avec son mari Robert Sohn et un petit groupe de partisans, le Hoslistic Health Center (renommé en 2002 New York College of Health Professions). C’est l’un des plus importants centres de formation et de recherche de médecine holistique à offrir un programme avancé en massage Amma.
-1 200 ans
Le Grec Asclépios, dieu de la guérison et fils d’Apollon aurait été un homme qui aurait peut-être réellement existé vers 1200 av J-C. Mais il peut être le fruit de l’imagination des grecs de l’époque. Toujours est il qu’il fonda le tout premier gymnase au monde en combinant pour la première fois l’exercice physique et le massage.
500 avant J-C
Aux environs de 500 avant J-C, des références sont dans les textes médicaux d’Égypte, de Perse, et du Japon. Dans les modèles orientaux du massage on met l’accent sur l’idée d’équilibrer l’énergie dans le corps. Le massage d’Acupréssion s’est développé en Chine, basé sur les méridiens et les points d’énergies d’acupuncture. On emploi souvent en combinaison avec d’autres systèmes traditionnels tels que « Anmo » (presser et frotter) et « Tuina ».
C’est tout pour cette première partie sur les origines du massage. J’espère que cela vous a intéressé. Vous avez la suite sur l’histoire du massage, moyen âge aux hippies 2/3. Bonne lecture.
A bientôt
Pauline